Index de l'article

KODIAK ours 011 1192 900 600 100

Connaissons-nous toutes les variétés d’ours bruns ?? Certainement non. Souhaitions-nous concrétiser une rencontre avec le plus grand ours brun connu ? Oui. Comme celui empaillé, déjà aperçu à Fairbanks dans une vitrine, lors d’un précédent voyage en Alaska, (voici trois sites permettant de s'imiscer dans cette magnifique contrée (Visit the USA, State of Alaska, Alaska Fish and Game), fièrement planté au milieu d’un restaurant, nous dépassant de toute sa hauteur, mesurant près de 3 mètres sur ses pattes arrière. Allons un peu de danger et d’inconscience nous firent sélectionner cette destination, au bout du monde ! Nous avons l’art de dénicher des noms de lieux, que personne ou presque personne ne connait, noms parfois, voire toujours imprononçables et non mémorisables !! Tant pis et vive Kodiak !!

L'eté 2014 s'annonçait maussade ; pour des raisons professionnelles, nous ne pourrions pas prendre de vacances à cette date, comme nous en avions l'habitude.

Peu importe, après s'être faits à cette idée, nous partirions en septembre, un peu à la recherche d'une revanche.

Au cours de ces vingt dernières années, nous avions côtoyé, en Amérique du Nord, l'ours noir et le grizzli, que ce soit dans le Montana, les Rocheuses Canadiennes et la Côte Pacifique, avec notamment des spots inoubliables à Knight Inlet, Smith Inlet, et en Alaska aux chutes de la rivière Brooks dans le Parc National de Katmaï.

A Knigt Inlet, nous les avions aperçus, à marée basse, depuis des barges tirées par des guides.

A Smith Inlet, pendant quatre jours, depuis un lodge flottant, nous partions en barque en se rapprochant au plus prêt, alors qu'ils faisaient le plein d'herbe épaisse, le carex, en attendant que les saumons arrivent.

A Brooks, nous assistions, depuis les plateformes en bois aménagées à cet effet, à un spectacle bien réglé et immuable : une quinzaine d'ours pêchant le saumon, les uns en haut des chutes attrappant leur proie au vol, les autres à l'étage inférieur, rattrappant le saumon ayant râté son saut, ou alors celui relâché par l'ours situé à l'étage supérieur.

L'idée nous vint alors d'aller observer le comportement de l'ours, sans que ce dernier ait à subir les contraintes et les nuisances imposées par l'homme : et c'est ce que nous avons réussi à faire du 2 au 14 septembre, en faisant un trek fantastique sur l'île de Kodiak, dans le golfe de l'Alaska, à la rencontre de l'ours de Kodiak, qui avec l'ours polaire est le plus grand carnivore sur terre.

Mais avant de faire partager ce retour d'expérience, nous voudrions d'emblée dire :

Merci à l'Alaska,

Un grand merci à Terres oubliées et à Mathieu Reygnier, sans qui ce trek n'aurait pas été possible,

Toute notre reconnaissance à Harry et Brigid Dodge, de Kodiak Treks, défenseurs intraitables du territoire de l'ours, qui en suivant leurs traces nous ont enmenés à leur rencontre.

Trois jours de voyage pour être à pied d’œuvre!

Dix heures de décalage horaire, mais la fatigue s’envole, remplacée par une très grande impatience de voir enfin de près ces magnifiques plantigrades. Nous sommes six français à s’être laisser séduire par cette aventure proposée par Terres Oubliées. Départ début septembre 2014 pour 12 jours.

KODIAK carnet de voyage 09

Uyak Bay, Aleut Island :

Survol de l'île de Kodiak, dans la brume, aperçu du relief montagneux de cette terre quasiment inhabitée, très verte, peuplée de sapins de Sitka au Nord en rangs serrés, et d’épinettes au sud, creusée de mille fjords.

Amerrissage devant une île minuscule située dans le Wild Life Refuge, territoire réglementé, aux incursions de touristes très limitées où 3000 ours vivent protégés.

Accueil à la descente de l’hydravion par nos deux guides Harry et Brigid Dodge, de Kodiak Treks et installation dans des « lodges rustiques ».

Départ prévu pour le lendemain matin, mais nos sacs n’ont pas pu être acheminés en raison du mauvais temps : vent, pluie et brouillard.

Petite note d’inquiétude chez les participants, puis en toute fin de matinée, ils sont arrivés !

KODIAK carnet de voyage 24Départ vers notre camp de toile à bord de petites embarcations, dans la précipitation n’emmenant que l’essentiel et encore, car il faut tenir compte des horaires de la marée, mais qu’à cela ne tienne, l’aventure n’est-elle pas aussi à ce prix ?

 

Le camp de toile :

Pluie, humidité, lampe de poche, peur, stigmates de la présence de l’ours…

Nous allons camper pour plusieurs jours dans une petite clairière dans le territoire des ours !! Que dis-je des ours, mais aussi des renards, des aigles chauves, des cerfs, des chèvres de montagne…Une simple toile de tente éloignera-t-elle le danger ???

On y arrive enfin après une heure de traversée de ce long bras de fjord, on nous transborde d’une moyenne embarcation dans une plus petite ; courte attente avant d’accoster, laissant la possibilité à quelques mammifères de déguerpir. Hardi petit, vive les muscles !! On transporte tout, d’abord sur la grève puis on grimpe un raidillon, et là, à nous le plaisir de monter les tentes qui sont toutes enfermées dans des containers étanches ; quelques hésitations devant les sardines et les arceaux ; les souvenirs des campings de notre enfance viennent à notre secours, et vaille que vaille, bien secondés par Harry et Brigid, les tentes se dressent, les lits de camp sont glissés sous les tentes, le feu de camp peut commencer à crépiter.

Ah, les toilettes… un WC plus que rustique se dresse à quelques mètres de là : trône dérisoire, très haut perché, recouvrant un trou creusé dans le sol,… que dire !!! Des griffures d’ours à deux mètres de hauteur sur un arbre voisin indiquent à qui souhaite se renseigner, que les ours sont chez eux, et qu’à tout moment une rencontre imprévue est possible.

KODIAK carnet de voyage 11Le repas fait de nourriture lyophilisée reconstituée, pris avec un café en poudre et une bonne dose d’humidité autour d’un petit feu de camp un peu fumant a des airs de lendemain qui chante et de promesses à tenir…A demain…

Deux heures du matin, un léger clapotis sur la toile de la tente et une envie irrépressible, ah ce maudit café ! pourquoi en avoir repris et pas anticipé, qu’il est particulièrement « diurétique », allons, parlons en décodé, cela donne une envie de faire pipi séance tenante ; problème : sortir de son duvet, bonnet sur la tête et écharpe autour du cou, remettre ses bottes ou ses chaussures, et déambuler armé d’une lampe de poche jusqu’aux toilettes rustiques ? JAMAIS !!, allons réveillons notre compagnon, sollicitons son aide, et pourquoi ne pas se soulager juste à deux mètres et rentrer illico bien protégée par cette feuille de papier que constitue la toile de la tente !!, expédition réussie !!!

La vie en groupe : entraide et solidarité de ce micro-groupe de Français, bien coachés par Brigid et ses bonnes connaissance de la langue de Molière, la communauté se forme vite face à l'espérance de chaque jour et l'effort commun vers un but précis. Chacun relate ses autres quêtes animalière alimentant les conversations du matin et du soir, avec des explications précises de Brigid et d'Harry sur l'ours de kodiak et son environnement...

Bon à savoir

On ne peut pas aller partout sur le globe.

Si on en a la chance bien sûr rien ne vaut l'expérience de terrain.

On peut cependant participer en direct à la vie animale en les regardant agir grâce aux web cams installées de part de le monde, dans des lieux de plus en plus reculés: faites un tour par exemple avec les ours de Katmaï qui se régalent de leur pêche aux saumons, c'est EN CE MOMENT, en juillet, ensuite ils vont sur un autre spot pendant le mois d'août, pour réappaaraître en septembre.

KATMAI NATIONAL PARK, BROOKS FALLS (chutes de la rivière Brooks) en Alaska: http://explore.org/live-cams/player/brown-bear-salmon-cam-brooks-falls#sthash.3KtZvrLx

Dans "anecdotes et contes"

Illustration du conte inuit "la femme squelette"Le conte inuit de la femme squelette

Elle avait fait quelque chose que son père désapprouvait, mais dont personne ne se souvenait. Toujours est-il que son père l'avait traînée jusqu'à la falaise et précipitée dans la mer. Les poissons avaient mangé sa chair, dévoré ses yeux. Et elle gisait sous les eaux, son squelette ballotté par les courants.

Un jour, arriva un pêcheur. En fait, ils étaient plus d'un à pêcher à cet endroit, mais celui-ci avait été entraîné bien loin de chez lui et il ignorait que les pêcheurs des environs se tenaient à l'écart de cette crique, disant qu'elle était hantée.

Lire la suite...
Safari Nordique